mardi 29 juillet 2014

WataMote (Watashiga motenai no wa dou kangaetemo omaera ga warui)

(Traduction personnelle du titre: "D'autant que je voie, c'est de votre faute si je ne suis pas populaire", abrégé en "moi, populaire")

Il faut bien le dire, les années collège de Tomoko Kuroki étaient un peu à chier: Peu d'amies, peu d'occasions de discuter avec des garçons, peu de popularité. Heureusement, avec l'entrée au lycée, c'est le moment de changer, et de devenir populaire.

Deux mois plus tard, le premier bilan de la situation est désastreux: Pas d'amies, aucun contact avec le sexe opposé, popularité nulle. Elle décide alors de prendre les choses en main, mais pour l'instant il n'y a que deux personnes de son âge vers qui elle peut se tourner:
- Tomokata, son petit frère, un an de moins qu'elle mais qui a l'air de l'avoir déjà dépassée depuis longtemps: C'est un type populaire qui joue au foot, qui a sûrement plein d'amis, les filles à ses pieds, une vie sociale, et tout et tout que c'en est déprimant et qui avec tout ce qu'il a n'est même pas fichu de montrer la moindre solidarité avec sa grande sœur dans le besoin.
- Yuu, une (comprendre: sa seule) amie de collège, qu'elle n'a pas vu depuis longtemps et qui était comme elle à l'époque une fille quelconque dans un coin de la classe.
Avec ces deux seuls soutiens (sans compter internet et les revues pour ados), Kuroki va affronter la vie de lycéenne, avec comme but ultime d'être populaire et de se trouver un petit ami. Même si elle ne voit pas trop comment elle va y arriver. Même si le lecteur ne voit pas comment elle pourrait y arriver.

Watamote est un manga qui frappe où ça fait mal : On comprend tout de suite que Kuroki est totalement hors du coup, que ses tentatives ou absences d'icelles l'emmènent droit dans le mur, on considère l'étendue des dégâts, le dérisoire de ses progrès, sa capacité à auto saborder le moindre petit pas dans la bonne direction. Et cela ne nous empêche tout de même pas d'espérer.
On est en pleine tragi-comédie, c'est à la fois jouissif et désolant de voir Kuroki se débattre dans son coin, voulant avoir des amis sans parler à personne, On rit beaucoup, mais très souvent jaune.
Faites attention en lisant, la charge émotionnelle peut être assez forte, si vous vous reconnaissez dans un des grands moments de solitude de l'héroïne.

Le manga a été adapté en anime, les deux sont excellents. Il y a aussi une préquelle qui raconte les années collège.

dimanche 27 juillet 2014

Liar Game

Nao Kansaki, étudiante à l'université, est une personne particulièrement honnête. Un jour, elle reçoit un paquet lui indiquant qu'elle participe à un jeu nommé "Liar Game", et se voit confier la somme de 100 millions de yen (en ordre de grandeur, cela fait un million d'euros). A cause de sa naïveté, elle se les fait escroquer presque immédiatement, et en désespoir de cause, se tourne vers un ancien escroc, Akiyama Shinshi, tout juste sorti de prison. Abandonner Nao étant un peu comme frapper un bébé phoque, de dos, avec un lance-roquettes, Akiyama décide de lui venir en aide, pour cette fois.

Ce manga a plusieurs intérêts, celui des différents jeux et des stratégies à établir, des rapports psychologiques entre les personnages, de l'évolution des personnages (principalement Nao, qui doit se débarrasser de sa naïveté sans laisser tomber son honnêteté, mais aussi les différents adversaires ), avec, au centre, l'alliance entre l'intelligence d'Akiyama et l'honnêteté de Kansaki. C'est agréable d'avoir un manga de ce type qui ne fasse pas appel au surnaturel, ni à la cruauté gratuite: Les croupiers ne sont pas des monstres mais des êtres civilisés qui déplorent la violence physique (même si on préfère ne pas savoir comment ils s'y prennent pour obtenir le remboursement des dettes). Et sans la sauce gore, on peut réellement apprécier le scénario.


jeudi 24 juillet 2014

Yuki no touge, tsurugi no mai

Après la bataille de Sekigahara, le clan Satake a été déplacé dans la province de Dewa. Le daimyo doit décider de l'emplacement du futur château. Ce choix va diviser les vassaux, entre la vieille garde, pleine de sagesse et d'expérience, mais moins apte à s'adapter aux changements du monde, et les jeunes loups, menés par Shibue Naizen, futés mais moins à l'aise dans les conflits.

Bungoro, l'une des meilleures lames de la région (voire du monde?), se voit confier par son maître un bâton d'entraînement conçu pour pouvoir frapper de pleine force sans provoquer de graves blessures. Il n'en voit pas l'intérêt, jusqu'à ce qu'une mystérieuse fille munie d'un sac de pièces d'or vienne le supplier de lui enseigner l'escrime.

Deux histoires de l'époque Sengoku, bien tournées, qui raviront sans doute les amateurs d'histoire. La première est plus gaie, la deuxième plus sombre.

mercredi 23 juillet 2014

Saito-kun wa Esper Rashii

Saito va rentrer au lycée, et il est sûr de devenir populaire: En effet, il a un pouvoir de télékinésie et peut plier des cuillères par la simple force de sa volonté. Sauf que les pouvoirs psychiques n'ont pas autant la cote qu'il le pense, et qu'au sein du groupe d'étude des pouvoirs ESP, entouré des filles pouvant déplacer des lits, lire dans l'esprit des gens ou chuter du troisième sans se faire mal, il a un peu l'air d'un tocard.

C'est une série assez marrante, même si le (anti-)héros s'en prend un peu plus que sa dette Karmique ne devrait lui infliger. Dans le style "Harem mais en fait les filles sont pas amoureuses du héros, en tout cas pas au début", c'est moins enlevé que Love Hina, plus dans le genre de Boku wa Tomodachi ga Sukunai, mais en moins pénible.

dimanche 20 juillet 2014

Hana to Uso to Makoto

Makoto est morte. Hana s'occupe d'elle.
On ne sait pas trop pourquoi, et Makoto a l'air d'avoir perdu une partie de ses facultés.

Je n'ai lu qu'une courte partie de ce manga, mais cela me donne envie d'en connaitre davantage. Il y a pas mal de non-dits et de complicité entre les deux protagonistes.

jeudi 17 juillet 2014

Fisheye Placebo

L'histoire se passe dans la République du Centre-Est, isolée du monde extérieur par le grand firewall du bureau des technologies de l'information et de l'harmonie civile.
Vance, un hacker, est sur le point d'entrer à l'université. Sa famille suffisamment riche et lui suffisamment peu intéressé par la politique pour que ses deux seuls problèmes soient l'accès à internet et la recherche d'une copine. Et pour cela il a trouvé une idée géniale: Hacker le serveur de la cité-u pour se faire désigner comme copiaule une jolie rousse. (y'en a qui ne doutent de rien)
Plan sans faille. Sauf si ladite jolie rousse fait partie d'une organisation révolutionnaire. Et que l'organisation révolutionnaire compte aussi son lot de hackers. Et que ceux-ci sont aussi spécialistes de l'interface chaise-clavier.

Un manhua fabriqué aux USA, donc écrit en anglais. L'histoire est remplie d'allusions à des mèmes internet et de termes techniques, pour le plus grand bonheur des geeks qui liront l'histoire. Les dessins sont aussi magnifiques.

lundi 14 juillet 2014

Shinazu no Ryouken

Il existe une maladie étrange, qui empêche les gens de ressusciter, c'est à dire que si je tue un malade en lui plantant une épée dans le corps, il ne redeviendra pas sain et fringuant quelques secondes plus tard, comme tout humain normalement constitué (étrange, non?). Et en plus, c'est contagieux, cette saloperie. Du coup des brigades spéciales ont été créées pour capturer les malades, appelés vecteurs. Mais les vecteurs bénéficient d'organisations qui leur fournissent des faux papiers et organisent leur exfiltration à l'aide d'artistes de l'évasion, sortes de commandos des temps modernes.

Kenzaki est le chef d'une brigade de chasse aux vecteurs, et il aimerait bien attraper Cat's eye l'artiste de l'évasion qui opère dans son secteur, ainsi que d'avoir un vecteur sous la main assez longtemps pour lui faire cracher le morceau sur l'organisation qui les protège. Parce qu'il se doute bien que le gouvernement ne lui a pas tout dit à leur sujet.

L'histoire ressemble un peu à un Cat's eye version gore, mais heureusement les flics, s'ils sont largement surclassés, sont quand même moins bêtes que dans le manga de Tsukasa Hojo. Bon, ce n'est pas le même esprit, à vrai dire.

samedi 12 juillet 2014

Shin sekai Yori

Dans le futur, les hommes vivent en petites communautés rurales et possèdent un pouvoir de télékinésie appelé cantus. Les enfants s'éveillent à ce pouvoir au moment de la puberté et les cours par la suite consistent principalement à le maitriser. Et comme une école ne serait pas totalement japonaise sans ses histoires à faire peur, on raconte que celles et ceux qui n'arrivent pas à apprendre ou maitriser le cantus sont emportés par une sorte de chat géant (et bien évidemment, aucun des élèves qui fait courir ces rumeurs ne serait capable de citer le nom d'un seul élève ayant été emporté). Saki, l'héroïne, ainsi que ses ami(e)s Satoru, Reiko, Maria et Shun, sont en train de s'éveiller et rêvent de ce qu'ils feront plus tard, comme aller au delà de la barrière qui protège le village pour explorer le monde, plein de mystères, mais aussi de dangers dont les adultes se sont bien gardés de leur parler. Mais à vrai dire, les adultes ont l'air de leur cacher bien des choses,

Autant le dire de suite, certains lecteurs risquent de vérifier que le titre du manga n'est pas Shin sekai yuri, vu qu'il y a à plusieurs reprises des scènes explicites. Cela mis à part, après les chapitres d'exposition, le récit tient en haleine le lecteur et utilise un combo frémissement/action efficace, on enchaine vite les chapitres. Je n'ai pas vu l'anime, ni lu le roman, donc je ne saurais trop dire le medium le plus approprié.

mercredi 9 juillet 2014

Utile bon à rien

Cha-ji-Yyoung, journaliste gaffeur, est envoyé en opération dans une université en tant qu'étudiante (oui, en le travestissant, apparemment la rédactrice en chef n'avait pas de fille sous la main), pour détecter d'éventuels scandales de corruption. Cela implique de garder un œil sur Ji Na-Young, présidente du conseil des élèves, et de gérer Han Hye-Ri, sa camarade de chambrée, célèbre pour avoir éjecté, avec pertes et fracas si nécessaire, toutes ses copiaules précédentes.

L'histoire est plaisante, mais jusqu'à présent je n'ai pas vu l'intérêt de mettre un homme dans le rôle principal, même le comique du changement de genre est peu ou pas exploité. Du coup j'ai vite oublié le sexe d'origine du héros et traite cela plus comme un policier classique que comme un gender-bender.

mercredi 2 juillet 2014

Sachiusu

Mukai Sachi est la fille la plus malchanceuse du lycée. A vrai dire, elle est au niveau Pierre Richard niveau malchance, et si elle évite une tuile, c'est généralement pour se prendre un parpaing. Mais elle et son entourage y sont tellement habitués qu'elle se voit comme une lycéenne normale.
A contrario, Gokurakuin Misako, étudiante modèle bien que passionnée par l'occultisme, se désespère d'être normale et envie Sachi de sa prédisposition. Manque de bol, Sachi n'a aucun intérêt pour l'occulte et le fait d'être cobaye pour le compte de Misako.

Du même auteur de Waratte, Sotomura-san! , Sachiusu lui est très voisin, de son graphisme, de sa construction, de ses ressorts comiques. Même si je le trouve légèrement moins bon, il ne fait pas de doute que si vous avez aimé l'un, vous aimerez l'autre.


Girl's ride

Le père de Sei voyage beaucoup pour son travail, et Sei est donc obligée de changer d'école souvent. Elle fait la connaissance d'une fille surnommée Nan dans sa nouvelle classe. Sei admire Nan qui est intelligente et athlétique, et Nan est impressionnée par le fait que Sei sache conduire une moto. Ensemble, les deux filles vont faire de nombreuses balades à moto.

Amour et mobylettes, ma foi pourquoi pas? Si l'histoire garde un fil conducteur, les chapitres sont relativement indépendants les uns des autres, publication irrégulière dans un magazine Yuri oblige. (ne vous inquiétez pas, ce manga reste très pudique)