dimanche 26 octobre 2014

Orange Marmalade

Menacés d'être exterminés par les humains, les vampires ont arrêté de boire leur sang, et se sont tournés vers des mets de substitution. Ils jouissent à l'heure actuelle, sur le papier, des mêmes droits que les humains. En pratique, ils souffrent de fortes discriminations, sont considérés comme des monstres, et préfèrent rester incognito.
Baek Ma-ri est une vampire, elle déploie des trésors d'ingéniosité pour ne pas être repérée. Elle n'a pas d'amis, ne souhaite se lier d'amitié avec personne, et a une réputation de beauté glaciale. Mais le plus dur est de ne rien laisser paraître lorsque ses camarades de classe cassent du sucre sur le dos des vampires.

Un jour, alors qu'elle s'est à moitié endormie dans le train, elle se réveille en train de mordiller (même si elle le voulait, elle est incapable de percer une peau humaine avec ses canines limées) le cou d'un de ses camarades de lycée, le beau et distant Jung Jae-min.

C'est le début d'une série d'événements où elle va devoir louvoyer entre le délicieux et collant Jae-min, encore tourneboulé par cette fille mystérieuse, ses camarades de classe qui veulent l'embaucher pour monter un groupe de musique, les groupies de Jae-min qui vont essayer de lui coller des peaux de banane sous le pied. Et, en épée de Damoclès, la peur d'être reconnue - et rejetée - pour ce qu'elle est, alors que chaque fait divers impliquant un vampire déclenche une flambée de réactions antivampiristes chez ses camarades de classe.

Orange Marmalade aborde de front le problème d'appartenir à une minorité, et beaucoup d'attention est portée à montrer comment l'héroïne souffre de la vampirophobie ambiante, la difficulté de devenir amie avec des gens qui méprisent ouvertement votre groupe ethnique, même si c'est par ignorance plus que par méchanceté. On est à fond pour Ma-ri qui affronte tout cela bille en tête, sans broncher même si elle est K.O. debout. Les personnages secondaires sont très bien, j'aime particulièrement Jung Su-ri pour son dynamisme, cela ne part pas toujours dans la bonne direction, mais au moins on y va gaiement. Jae-min est par contre assez pénible (c'est un ado mâle, après tout), mais s'il ne l'était pas il n'y aurait pas d'histoire.

Les dessins sont très jolis, même si on a l'impression que l'auteur utilise exactement le même corps pour chaque fille, premiers rôles inclus.

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