jeudi 22 mai 2014

Aku no Hana

Kasuga est un collégien passionné des livres, qui s'absorbe totalement dans la lecture des Fleurs du mal (Aku no Hana en japonais, le dessin de couverture est un fusain d'Odilon Redon). Il est aussi amoureux de Saeki, la fille la plus brillante de sa classe, qu'il place sur un piédestal. Un jour, sur une impulsion, il vole ses vêtements de sport. Le lendemain, alors qu'il ne sait pas encore quelle suite donner à son larcin, Nakamura, qui a la réputation d'être la psychopathe de la classe et que même les profs craignent, lui dit qu'elle l'a vu prendre les vêtements.
Coincé entre son amour pour Saeki qu'il voit comme un ange, et Nakamura, qui a affiché son intention de faire éclore le pervers qui est en lui, Kasuga va-t-il choisir entre le désir de monter en grade devant Saeki, ou la "joie" de descendre avec Nakamura?

Aku no Hana, c'est d'abord une ambiance. Très sombre, où l'encre de chine d'Oshimi Shuzo et le fusain d'Odilon Redon se mêlent pour emplir le monde de noirceur. C'est la peur et l'excitation devant les jeux de Nakamura, la peur d'être découvert par les adultes, ou pire, par Saeki. (et parfois l'envie de coller une paire de tartes à Kasuga pour lui apprendre à se faire malmener par les événements, il faut bien le dire)

Aku no Hana est un manga qui nous fait vibrer, qui nous partage entre le voyeurisme d'une descente aux enfers et l'espoir d'une rédemption. On s'en prend plein la figure, ce n'est pas pour les enfants, mais on se sent vivant, même si c'est pour suffoquer.

Je ne peux pas ne pas vous parler de l'anime, qui est assez unanimement haï des lecteurs du manga: Le parti pris est différent, et la laideur du quotidien remplace la noirceur du support papier. Je ne trouve pas qu'il soit si horrible qu'on le laisse entendre, mais il vaut mieux lire le manga (l'un n'empêche pas l'autre)

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